30.3.23

LA LIBERTÉ D'ÊTRE SOI-MÊME...(chapitre 2 )

être soi-même, liberté d'exister, la fausse liberté, l'importance d'être libre, solutions de sérénité, être authentique, l'autarcie, s'auto-suffire,


Le parcours peut s’avérer relativement facile
lorsqu’on transige avec certaines personnes
et très difficile avec d’autres.
Le risque d’être nous-même
est particulièrement grand avec les personnes qui ont le plus d’importance à nos yeux.
Pour conquérir notre liberté avec ces personnes
il faut prendre d’autres réalités en considération.


La fausse liberté


Il n’est pas possible d’aborder la question de la recherche de liberté
sans parler de ce qu’on considère parfois comme des solutions  
pour obtenir le même genre de sérénité.
Il y a quelques écueils qui ne sont pas toujours visibles à première vue,
pour permettre à ceux qui le désirent, de faire des choix plus éclairés.


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L’acceptation inconditionnelle


Il existe des mouvements de croissance personnelle
qui offrent l’acceptation et l’amour inconditionnels.
Dans ces groupes, les gens sont assurés d’être acceptés et aimés
pour ce qu’ils sont,
avant même d’être connus;
il n’y a aucun risque d’être critiqué ou rejeté si on se montre « authentique ».
L’acceptation inconditionnelle est une attitude préconisée 
pour faciliter , une ouverture à sa vie intérieure et,
à la longue,
une plus grande acceptation de son expérience.
L’acceptation inconditionnelle est une attitude « thérapeutique »
et ne peut se pratiquer qu’en situation thérapeutique
parce qu’elle exige qu’on soit complètement « centrée » sur la personne.
Cette attitude n’est pas ni naturelle ni saine
dans une relation inter-personnelle ordinaire.
Même la mère la plus aimante ne peut tenir cette position
continuellement avec son enfant.
À certains moments,
ce que vit ou fait son enfant la bouleverse et elle réagit.
Elle ne pourra,
par exemple
accepter inconditionnellement que son bébé la repousse,
que son adolescent se comporte comme s’il la méprisait.
Préconiser un mode de relation basé sur l’acceptation inconditionnelle,
c’est oublier que celle-ci n’est possible que dans la mesure
où ce que vit ou fait l’autre n’a pas réellement d’effet sur notre existence.
C’est donc encourager les personnes à renier
parfois ce qu’elles vivent ou à le fausser artificiellement.
En plus,
cela laisse faussement croire à ceux qui n’y arrivent pas
qu’ils sont inadéquats.


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Enfin,
on peut comprendre
qu’à cause de l’absence de risque qu’elle implique,
l’acceptation inconditionnelle ne peut, en elle-même,
conduire à la liberté intérieure,
même si elle est très utile pour apprendre à tenir compte de ce que l’on vit.
L’expérience d’être accepté inconditionnellement
peut cependant inciter à accueillir davantage son expérience
L’absence de risque
Il est tellement difficile d’oser être à la hauteur de ce que l’on vit
et de l’exprimer ouvertement
qu’on cherche souvent à minimiser les risques.
Par exemple,
on prend la précaution de prévenir son interlocuteur
de ce qu’il pourrait vivre en nous entendant,
on s’excuse d’avance de l’impact que nos gestes
ou nos propos auront sur lui, etc…
L’action qui permet de se posséder
c’est celle où justement on s’assume devant une adversité potentielle.
Il n’est pas nécessaire que l’adversité se manifeste,
il est seulement indispensable qu’elle existe réellement dans notre esprit,
que le risque de ne pas être accepté soit subjectivement présent.
On peut comprendre pourquoi la culture de certains groupes de  croissance
et de support ne conduit pas à s’assumer réellement comme personne.
On peut comprendre également,
la tentation,
pour éviter l’insécurité,
de rechercher les groupes qui promettent cette protection.


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L’autarcie


Une autre optique fort à la mode consiste à choisir de s’auto-suffire.
À l’encontre même de l’interdépendance
qui caractérise les êtres vivants dans toute la nature,
on choisit de se donner soi- même
ce qu’on pourrait chercher à obtenir des autres.
Cette façon de voir repose en partie
sur une conception de la responsabilité qu’on pourrait illustrer ainsi:
‘il s’agit de mes besoins, c’est donc à moi d’y répondre ».
C’est ainsi qu’on recommande de « s’aimer soi-même »,
« d’être sa propre mère »,
« de se confirmer soi-même »,
« de s’encourager soi-même ».
Cette tentative maladroite d’indépendance
est un choix que plusieurs font après plusieurs tentatives infructueuses
dans les relations inter-personnelles.
D’autres fois,
c’est une peur excessive de la dépendance
qui entraîne la personne dans cette direction.
Une telle option n’est pas prometteuse de satisfaction
car il est impossible de se suffire affectivement.
Les échanges affectifs sont en effet
une nourriture psychique nécessaire durant toute notre vie.
Au bout du compte,
cette méthode permet de moins se buter sur des noeuds relationnels,
mais c’est au prix d’une solitude qui en découle nécessairement
et des manques affectifs qui s’ensuivent.
Et comme cette stratégie s’appuie sur un retrait
et un évitement du contact avec les autres,
elle ne permet pas non plus d’augmenter le sentiment
d’être une personne libre,
capable de se vivre pleinement en relation avec les autres.
C’est donc sur une fausse piste que nous conduit cet objectif.
Ce n’est pas parce que je suis responsable de mon besoin
que je peux remplacer adéquatement le support affectueux d’une mère
en me supportant « affectueusement » moi-même.


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Se laver le cerveau et passer outre les difficultés


L’auto-persuasion
est une tactique qui prend de plus en plus d’ampleur.
Elle vise à passer outre aux difficultés réelles
vécues par rapport à soi-même et par rapport aux autres.
Dans cette optique,
on tente de se débarrasser de ce que l’on vit
en se convainquant que cela n’a pas de raison logique d’exister.
Cette approche logique réussit parfois à convaincre intellectuellement,
mais on pourrait dire que « le coeur ne suit pas »
et qu’il faut accepter d’ignorer son vécu profond
pour obéir aux directives qu’on se donne..
C’est comme si on avançait « déconnecté de soi-même ».
À cause de cela,
le chemin parcouru dans cette optique,
c’est-à-dire, sans tenir compte de notre vécu complet,
ne mène pas à une plus grande possession de soi,
mais au sentiment inverse:
on se sent dépossédé.
(Certains diront « Je suis perdu »,
« Je ne sais plus ce que je veux exactement »,
« Je ne sais plus qui je suis au fond ».)
La liberté intérieure n’est pas plus grande,
au contraire,
on a l’impression que c’est seulement en se persuadant
et en s’encadrant d’un contrôle perpétuel
qu’on peut réussir à fonctionner.
On se retrouve donc,
en quelque sorte,
dans une prison différente dont on est soi-même le gardien,
mais sans plus de liberté.


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Conclusion


Frederick Perls, le père de la Gestalt,
disait qu’il faut d’abord être ce que l’on est si on veut changer.
À première vue cela ressemble à une tautologie,
mais en fait ça n’a rien d’évident.
On pourrait dire que pour devenir intérieurement libre,
il est nécessaire d’être en contact avec soi
et de se donner la liberté d’être soi.
Cela signifie d’abord de s’autoriser à être atteint par les choses
et les personnes comme on l’est,
donc d’avoir les émotions et les besoins que l’on a réellement.
Cela signifie ensuite de se vivre ouvertement tel que l’on est,
car la liberté d’être est illusoire
si elle s’applique seulement en catimini.
En d’autres termes ,
« j’existe, donc j’ai le droit d’exister »,
« je ressens, donc j’ai le droit de ressentir »,
« j’ai tel besoin, donc j’ai le droit de l’avoir »
car en fait,
je suis la seule qui puisse m’octroyer ces droits
et décider d’exister.
Si j’ai besoin des autres
dans cette démarche d’affirmation libératrice,
c’est surtout à titre de témoins
auxquels j’accorde une valeur ou un pouvoir.


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   (Les toiles de cet article sont de Hu Jundi)

Voilà, j'espère que ces deux articles sur la liberté d'être soi-même vous auront intéressés ...
dites moi en commentaires ce que vous en avez retiré et si vous avez aimé, abonnez-vous pour d'autres découvertes !  👇


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2 commentaires:

Huguette a dit…

Tres intéressant et très bons conseils. J’ai beaucoup de travail à faire sur moi même. Hi hi hi. J’aime beaucoup les illustrations. Bon dimanche Kristeen. Bisous ❤️😘🌷

K.v.R a dit…

coucou ma belle, oui, je dois bien l'avouer, je suis une adepte de tout ce qui est développement personnel et de psychologie ... ce la m'a beaucoup aidé à une sacrée période de ma vie, et je conseille vivement ces lectures à ceux qui souffrent! Je te souhaite un beau dimanche ... peut-être ensoleillé ! Bisous tendres