Personne n’osait passer dans un chemin où un serpent venimeux avait élu domicile.
Un « Mahatma » (épithète donnée aux hommes qui ont atteint la perfection morale ou spirituelle) ayant un jour suivi cette route, des enfants qui gardaient les troupeaux se précipitèrent pour l’avertir.
– Je vous remercie, mes enfants, répondit le sage, mais je n’ai pas de crainte. D’ailleurs, je connais des cobra, qui me protégeront contre toute attaque.
Et il continua d’avancer.
Mais en approchant du Saint Homme, il se sentit soudain pénétré de la douceur du « yogi » (celui qui pratique le yoga).
Le Sage voyant le serpent, prononça une formule magique et le serpent s’écroula à ses pieds.
Alors le Sage lui demanda :
– Mon ami, as-tu l’intention de me mordre ?
Le serpent, stupéfait, ne répondit rien.
– Voyons, dit le Mahatma, pourquoi fais-tu ainsi du mal à d’autres créatures? Je vais te donner une formule sacrée que tu répéteras constamment. Ainsi tu apprendras à aimer Dieu. Et en même temps tu perdras tout désir de faire le mal.
Et il lui murmura la formule à l’oreille.
Le serpent s’inclina en signe d’assentiment, puis rentra dans son trou pour y vivre d’innocence et de pureté, sans avoir jamais plus le désir de blesser un être vivant.
A quelques temps de là, le sage repassa par ce chemin et chercha le serpent, mais en vain.
Les enfants lui dirent que l’animal était mort, mais il ne put pas les croire. Il savait en effet que le nom de Dieu a une telle puissance qu’on ne saurait en aucun cas mourir avant d’avoir résolu le problème de la vie, c’est-à-dire avant d’avoir réalisé Dieu.
Il continua donc d’appeler le cobra. Finalement celui-ci, qui était presque réduit à l’état de squelette, sortit de son trou et s’inclina devant son maître :
– Comment vas-tu, demanda le sage?
– Fort bien, Seigneur, merci : par la grâce de Dieu tout va bien.
– Conformément à tes instructions, je cherche à ne plus faire de mal, à aucune créature : je me nourris maintenant de feuilles. C’est pourquoi j’ai un peu maigri.
– Ce n’est pas le changement de régime qui a suffi à te mettre dans cet état : il doit y avoir autre chose.
Réfléchis un peu !
– Ah oui je me souviens : les petits bergers ont été un peu durs pour moi, un jour. Ils m’ont pris par la queue et m’ont fait tournoyer, me frappant contre des pierres. Ces pauvres petits ne savaient pas que je ne les mordrai plus!
Le Sage répondit en souriant :
– Pauvre ami, je t’ai recommandé de ne mordre personne, mais je ne t’ai pas défendu de siffler pour éloigner les persécuteurs et les tenir en respect !
.
De même vous qui vivez dans le monde, ne blessez personne, mais ne laissez non plus personne vous molester !
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Belle promenade au fil de mes pages …
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Merci pour votre visite et pour vos mots 🌹
6 commentaires:
Bonjour Kristeen. J'aime bien la conclusion de ce conte. Mieux vaut siffler que se laisser molester
Bonsoir Kristeen
Belle histoire qui véhicule un beau message.
Certains nous croient faible quand on ne répond pas à leurs attaques, le fait de se contenir demande une force qui les dépassent.
Bonne soirée
Amitié
Marie Christine
coucou Brigitte, oui la conclusion est belle , pas toujours observée de nos jours hélas !😢
Bonjour Marie Christine, tu as tout compris !😉
belle journée ensoleillée Bisous🥰
Coucou Kristeen, belle petite histoire avec jolie série de serpents. Je me joins à Marie Christine et Brigitte. Je pense comme elles. Elles ont les bons mots.
Je te souhaite une bonne fin de journée entourée de douceur. Tendre bisou.😘💐🌷
Merci pour ton retour Je vois que çà remarche et tant mieux ! Je te fais plein de bisous
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